© Laurent Médium 2016
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Définition de bons ou mauvais esprits
Commentaire : texte extrait de l'éveil (écrit par Muriel).
Tout le problème réside dans la définition que nous pourrions avoir du bon et du mauvais.
Ce qui semble étrange, pour un médium, c'est que cette notion de bon et de mauvais esprit
est un jugement et justement, pour être médium ou le
devenir, il faut abandonner nos mauvaises habitudes. Qui peut dire qu'un esprit est bon ou
mauvais ? Sur quel critère devons nous nous baser pour déterminer que quelque chose est
bien ou mal ? L'homme est ainsi fait qu'il considère comme bon ce qui lui convient à un
moment donné et comme mauvais ce qui ne va pas dans son sens.
Lorsque nous pratiquons le spiritisme, sous quelques formes que ce soient, pour quelques
raisons que ce soient, notre inconscient est toujours là, notre ego fait office de filtre et tout
ce qui nous parvient est alors mis d'abord sous le projecteur de notre ego. C'est lui qui
nous transmettra le
sentiment qui accompagnera ce que nous entendrons. Cette question : "Y a-t-il des bons
et des mauvais esprits ?" revient presque à chaque fois que l'on aborde le sujet du
spiritisme. Lorsque j'ai commencé à pratiquer, moi aussi je l'ai posé à un de mes guides et
celui-ci m'a simplement répondu que les bons et les mauvais n'existaient pas, que ceci
n'est qu'un
jugement de valeur qui n'a pas lieu d'être. Il se peut qu'au hasard de nos rencontres
spirituelles, nous ayons à connaître un esprit qui ne nous paraîtra pas être celui qu'il nous
faudrait à ce moment-là, il se peut que nous entendions de la part d'une entité quelque
chose que nous n'avions surtout pas envie d'entendre ; il se peut enfin qu' une réponse ne
soit pas vraiment celle que nous aurions souhaité avoir. Peut-on affirmer ou même penser
qu'un esprit est mauvais parce qu'il n'a pas répondu ou agit comme nous l'aurions voulu ?
Vouloir être médium c'est d'abord accepter l'inconnu et l'aventure que représente le simple
fait d'aller voir au delà de ce que nous avons l'habitude de percevoir dans nos vies
matérialistes. Vouloir être médium, c'est accepter le fait d'avoir à rencontrer, au hasard de
notre recherche personnelle, des guides, quels qu'ils soient qui sont là pour nous aider à
cheminer. Si, avant même de commencer, nous n'avons pas confiance, par peur de l'autre,
ça n'est même pas la peine de vouloir être médium. Sur notre route de spirite, nous avons
tous eu à faire, ou nous aurons tous à faire, à un ou plusieurs esprits avec lesquels le "
courant " passera moins bien, c'est dans l'ordre normal des choses, nous ne sommes, ni
les uns ni les autres mauvais pour cela, c'est le "jeu " normal des affinités.
Tous les esprits sont bons parce qu'ils ont tous quelque chose à nous apprendre, ne
serait-ce qu'à nous méfier d'eux, c'est déjà un très bon enseignement pour celui ou celle
qui veut avancer sur la voix de la médiumnité. Ces êtres que l'on n'attendait pas forcément
nous apprennent en réalité à faire preuve de discernement et d'objectivité. Ils nous
montrent qu'en matière de spiritisme aussi, il faut savoir prendre du
recul et bien analyser son ressenti. Les sons que l'on peut entendre, les voix, l'écriture
automatique, le "oui-ja", toutes les techniques que l'on peut utiliser pour communiquer ne
sont que partiellement instructives si l'on apprend pas également à se servir de son
ressenti et à écouter son
propre instinct. Tout esprit qui aide une personne qui souhaite devenir médium
commencera d'abord par lui apprendre le discernement, à rester elle-même dans cette
relation en binôme, à retrouver même sa véritable identité. Pour cela il faut bien
évidemment vivre des expériences,
agréables ou non, simplement pour savoir ce que l'on attend et ce que l'on espère de la
médiumnité. Dans pratiquement tous les cas, le médium est confronté, au début de son
enseignement à ce genre de "mésaventure" que représente le fait d'être en communication
avec un esprit moins évolué. Et
encore "esprit moins évolué" est un jugement.
Qui peut dire avec certitude qu'il n'agit pas justement pour nous enseigner quelque chose
et que dans sa Lumière, il soit plus évolué qu'on ne pourrait le penser ?
La médiumnité est une école, avec ces cours pratiques et ses cours théoriques, il ne faut
rien refuser de ce qui nous est demandé de vivre, si dès le départ, nous mettons des
barrières, il n'y a aucune chance pour que nous puissions progresser. Il y a des jours où ça
ressemblerait plutôt
à du sport, mieux vaut y être préparé physiquement et mentalement. Les "mauvaises"
rencontres font parties de cette préparation et avec le temps et la pratique, on s'aperçoit
que finalement, à bien y réfléchir, on fait sûrement plus de "mauvaises" rencontres au
hasard de nos vies et des
personnes qui nous entourent ici-bas que l'on peut en faire en communiquant avec ces
êtres magiques qui ne demandent qu'à nous aider.
Y a-t-il alors de bons ou de mauvais esprits, ou bien y a-t-il tout simplement que notre ego
qui attend quelque chose de tout cela ?
Etre médium c'est commencer à comprendre que rien n'est comme on l'avait imaginé ou
comme on nous l'avait appris. Communiquer avec un esprit, c'est s'ouvrir à une autre
réalité, c'est aussi apprendre l'humilité, la vraie, celle qui nous fait dire que nous ne savons
rien, jamais.
Le spiritisme, c'est le contraire du dogmatisme. Rien n'est inscrit dans le marbre, jamais.
On est en perpétuel changement, tout change, tout bouge, tout évolue. Notre perception
des gens, des choses, des évènements, la perception de nous même aussi. Quand l'ego
s'effrite, c'est ce que nous pensons de nous même qui tombe en miette à nos pieds. Le
spiritisme n'est fait d'aucun dogme, jamais il ne pourra être régit par des dogmes, jamais il
ne pourra être régulé par des lois, sauf les lois divines qui prônent le libre arbitre, donc la
liberté. Aucune liberté ne peut s'apprendre au
travers de dogmes ou de certitudes absolues. Apprendre à être médium, c'est apprendre à
être libre. Libre dans sa tête, libre dans son coeur et dans son corps.
En réalité, en matière de communication spirite, personne ne peut donner de recette, de
conseil, de consigne, de règle. On peut tout juste faire part de son expérience et c'est tout.
Chacun le vit en fonction de sa personnalité et de celle des guides qui l'aide. Il n'y a pas de
rituels précis, pas d'heure précise non plus, rien de tout cela. nous avons chacun notre
rythme, chacun nos références pour comprendre les choses, chacun nos vécus
personnels, chacun notre propre histoire. Tout ceci joue énormément sur la façon dont
nous vivons la médiumnité.
Pour être médium, il ne faut se baser sur aucun dogme, n'avoir aucune certitude absolue
parce que ce chemin nous demande justement de nous libérer de tout cela. Il ne faut rien
de tout ça mais c'est surtout ça qui nous empêche le plus de progresser au début. Ce sont
les dogmes et les
certitudes qui font que nous avons peurs des mauvais esprits, ce sont eux aussi qui font
que nous rencontrons souvent sur nos routes des personnes qui ne respectent pas ce que
nous faisons, ce que nous croyons et ce que nous ressentons et qui rendent notre
cheminement si douloureux parfois.
Il ne faut ni dogme, ni certitude et pourtant, ils sont omniprésents dans la médiumnité, tout
au long du chemin et pas seulement au début mais toujours, même après des années de
pratiques. Ils sont là pour nous apprendre à grandir, sans jamais juger. La connaissance
que l'on acquiert
en étant médium est le vrai gage de notre liberté. Plus nous apprenons à nous défaire des
dogmes et des certitudes et plus nous pouvons accéder à la connaissance. Cette
connaissance si simple, si évidente mais que nous ne percevons pas dans notre monde
matériel. Ces réponses tellement évidentes qu'on se dit, quand on les entend : "J'aurais pu
le trouver moi même". On aurait pu mais on ne l'a pas fait parce que tout nous semble
tellement compliqué, tellement secret, tellement obscure. C'est tellement grand, quand on
communique, de pouvoir comprendre le monde, ce que l'on vit et pourquoi on le vit. C'est
tellement magique d'avoir un guide qui offre ce qu'il y a de plus précieux : du temps, pour
expliquer avec patience, amour, avec nos mots à nous, ceux que l'on peut comprendre
parce qu'ils sont notre langage. Chaque homme à son propre langage, celui qu'il
comprendra à coup sûr et les esprits font ça, ils nous parlent avec nos mots à nous pour
que nous puissions comprendre ce qu'ils nous disent et si nous ne comprenons pas tout de
suite, dès que l'occasion se présente, ils se serviront de ce que nous avons vécu pour nous
le faire comprendre. La connaissance, pas seulement de soi, mais d'un Ordre, d'un
Univers, de la Nature.